L’étude participative « Des lieux et des liens »

L’approche urbaine de Paris Sud Aménagement s’est progressivement modifiée au fur et à mesure de la réalisation de la construction du quartier Atlantis. D’un quartier d’activités où le futur plan masse avait été élaboré par un architecte urbaniste (L. Bécard) en concertation avec la ville, et où les principaux interlocuteurs étaient les entreprises présentes sur le territoire, le quartier accueille aujourd’hui une population nombreuse et dynamique. Celle-ci, consciente de vivre dans un quartier en constante évolution, s’intéresse plus qu’ailleurs aux projets en cours. En atteste la participation importante aux évènements qui marquent les étapes de réalisation du quartier (inaugurations des différents jardins et de la place du Grand Ouest, balades urbaines, expositions, réalisation de fresques…). Paris Sud Aménagement cherche à la fois à communiquer sur les changements en cours et à faire participer la population via les conseils locaux et diverses activités, mais aussi à travers des ateliers de concertation.

Marquée par des infrastructures importantes (ferroviaires et viaires), Massy a su faire de cette contrainte une force, car c’est la desserte de la ville qui a permis son dynamisme actuel. En 2018, à travers une étude urbaine participative, se sont tenus plusieurs ateliers afin de réfléchir au devenir et à la transformation d’une zone commerciale partiellement obsolète et de l’avenue de l’Europe, qui sépare, entre autres, ce centre commercial Cora et -X% et plusieurs quartiers de la ville. Cette avenue souffre d’un aménagement fonctionnel, commun dans les années 60, avec une trémie centrale qui permet de fluidifier la circulation de transit. Toutefois, elle constitue une véritable barrière visuelle et physique pour les piétons, entre deux quartiers importants de la ville, tant il est difficile de la franchir. Ces ateliers participatifs mêlant des acteurs de la ville aussi divers que des acteurs économiques, institutionnels et les habitants des quartiers environnants, ont permis des échanges riches permettant aux habitants de mieux connaître les enjeux urbains tant financiers que juridiques et la temporalité longue mais nécessaire de ces transformations. Pour les acteurs économiques et institutionnels, les habitants ont permis d’apporter une connaissance fine de la ville, de ses usages et des ressentis sur, par exemple, la place de la végétation dans la ville et l’appropriation nécessaire des espaces non suffisamment mis en valeur comme les bassins d’eau.
Les propositions enthousiastes pour un « urbanisme immédiat » issues de ces ateliers ont permis de mettre en place des aménagements légers et des activités temporaires comme les activités estivales au bord du bassin de la mairie ou des stands extérieurs sur la place bordant le marché couvert du centre-ville. Ces premiers aménagements permettent de laisser entrevoir ce que peut être la ville, demain, et de tester l’appropriation par les habitants de nouveaux lieux urbains.